Si un colloque prend pour thème de réflexion la production de populations problématiques liée à la mise en œuvre de politiques publiques, c’est, pour le moins, mettre en exergue des problèmes sociétaux que nous ne pouvons plus ignorer. Par ailleurs, dresser un constat, trouver des responsables ou prendre conscience de phénomènes sociaux silencieux, qui effritent une forme de cohésion sociale, ne peut pas suffire à l’action entreprise.
Nous devons nous projeter un peu plus loin que la reconnaissance de mécanismes, de structures et de dynamiques au cœur du tissu urbain. Nous devons dépasser les clivages, les inerties et la critique positive pour avancer et gommer du territoire national des phénomènes néfastes au bien-être collectif. Il nous faut pour cela préserver et soutenir les populations concernées tout en nous gardant de tout « gargarisme intellectualiste » ou de toute autosatisfaction.
Ainsi des pistes sont proposées. Elles ne sont que des bases de discussions. Elles ne sont pas la négation ou le dénigrement des actions entreprises pour répondre en partie aux phénomènes constatés. Elles sont des extensions des dynamiques partiellement mises en œuvre, dont un grand nombre s’avère efficace. Elles sont une volonté d’ouverture, de construction et d’humanité, sans pour cela basculer dans l’utopie. Nous ne pouvons pas changer la nature humaine. Les conflits d’intérêts existeront toujours et il demeurera en permanence une part d’oubliés, de rejetés ou de mécontents.
Dans cette perspective, les enjeux et les potentiels axes de réflexion, pour répondre aux productions de territoires des populations problématiques, s’articulent sur les domaines politiques, sociétaux, territoriaux et sur des aspects de projections à plus ou moins longue échéance en fonction des acteurs.
4.1. Sur le plan du politique
Sur le plan des actions politiques le tout premier point nous semble être la mise en adéquation des intérêts locaux et des aspirations politiques. Il est vrai que pour y parvenir la démagogie, l’électoralisme et l’absence de réalisme devront être éradiqués. Ils laisseront la place à la responsabilisation, la fin des ségrégations liées à l’appartenance ainsi qu’à la considération et à la reconnaissance de tous les citoyens. L’utopie[1] est toute proche.
Mettre en adéquation des intérêts communs implique la mise en œuvre du concept de moindre contrainte. C’est-à-dire, produire des territoires qui sont contraignants par leur qualité, leur exigence et leur gestion afin de parvenir à une forme d’harmonie urbaine.
Pour parvenir à cet objectif les agents de décisions et les acteurs mis en relation ont l’obligation de s’extraire des idéaux. Cette action est des plus difficiles. Elle nécessite de concevoir le monde d’après-demain et non le monde de demain matin. La satisfaction de l’ego[2], du portefeuille et du clientélisme doivent être dépassées. Dans cette perspective au niveau politique la technocratie n’a plus sa place, l’humain peut prendre son rôle afin de proposer des réponses plus cohérentes avec les réalités.
Ces positionnements conduisent à prendre en considération la mémoire, collective et individuelle. C’est-à-dire, reconnaître les diversités, sans pour cela faire la négation de la nation, de ses valeurs et de ses fondements. Pour cette réalisation les politiques ont un énorme travail à accomplir pour s’extraire de leurs schémas de réflexion et de construction.
4.2. Dans les domaines sociétaux
Les actions au niveau politiques nous donnent de nombreuses indications sur des pistes potentielles à suivre afin que les territorialisations de populations dites problématiques induites par des politiques publiques disparaissent. Elles nous indiquent que sans dialogue et partage des modes d’actions toute réalisation est vouée à la reproduction des erreurs passées donc à l’échec.
Ainsi, au niveau sociétal une volonté de symbiose entre les partenaires producteurs de territoires doit être trouvée. Elle favorisera les équilibres relationnels, les intégrations et la participation des différents agents mis en contact. En d’autres termes accepter de regarder autre chose que son nombril.
Pour cela il est impératif de considérer l’individu comme un être humain et non comme un consommateur, un nombre ou un objet. Nous avons l’immense privilège d’observer un phénomène qui ne peut pas être mis en équation : l’homme dans toute son humanité. Nos démarches sont donc souples[3], malléables et adaptatives tout en conservant la rigueur de l’observation. Il en est de même pour la considération de l’individu. Ce dernier est pris dans sa nature d’être vivant intégré au cœur d’une société dont il est un acteur, un citoyen. Chaque voix est prise en considération, il n’y a plus de Paris et de Province, mais la société dans son ensemble, sa diversité et ses aspirations.
L’action au niveau sociétal signifie que l’existence des autres et des lieux de vie entrent dans des dimensions humaines. Les être humains seraient au centre des inquiétudes des aménageurs et les profits, la spéculation ou les conflits de pouvoir passeraient aux oubliettes.
L’action sociétale réclame un engagement sans compromis afin de répondre aux populations et non aux investisseurs.
4.3. Pour les aspects territoriaux
Les deux premiers aspects sont relativement polémiques et critiques. Ils fixent l’attention sur ce qui ne va pas, ce qui est la finalité d’une recherche afin de répondre à ces pierres d’achoppement si néfastes au confort de chacun.
Les aspects territoriaux sont tout aussi acerbes. L’attention n’est plus à porter sur le tissu urbain de telle ou telle ville. Elle est à porter sur la totalité du territoire. C’est-à-dire prendre le territoire national comme un lieu de vie pour toutes les populations et faire en sorte que chaque parcelle soit accessible et desservie par les moyens de communications. L’implantation du troisième aéroport parisien témoigne des progrès considérables qui sont encore à effectuer pour parvenir à agir sur la totalité du territoire.
Dans une direction identique l’urbain doit être considéré simplement comme une parcelle. Il n’est qu’un lieu, ce sont les individus qui y vivent qui méritent toute notre attention. Ainsi l’urbain ne serait probablement plus cantonné aux couronnes des grandes agglomérations pour satisfaire on ne sait qu’elle mouvance.
Cet ensemble suggère que les politiques publiques s’attachent aux répartitions territoriales dans toutes leurs diversités et relations avec la globalité nationale. Par extension que le territoire soit pris comme un support et qu’il ne soit pas réduit aux parcelles urbaines et aux zones connexes. Ces réductions de vues, de perceptions et de projections sont les causes des errances et des tensions territoriales. Cela nous oriente en direction d’une exploitation du territoire, non pas par tâches successives, comme cela s’effectue actuellement, mais, par zone d’accessibilité, par grands bassins d’emplois et d’activités. Ces démarches existent en partie mais leurs objectifs sont des études ou des observations non la gestion de territorialisations non souhaitées et induites par des politiques publiques.
4.4. Concevoir des projections
Concevoir des projections est d’accepter de se projeter à après-demain. Voir plus loin que la rentabilisation immédiate ou proche. Vouloir faire un peu moins d’éclat et de profit afin que chaque citoyen puisse vivre dans de bonnes conditions sans subir les railleries de ceux qui ne vivent pas dans la cité. Qu’ils ne subissent pas les heures de transports en commun entassés parce que le réseau est obsolète. Et qu’ils ne soient pas soumis à des territoires de non droit dans lesquels ils n’ont d’autre solution que de vivre.
Pour cela un devenir des territoires urbain est à concevoir, non pas une œuvre d’architecte mais une réflexion transdisciplinaire entre sociologues, architectes et géographes pour le moins. Cette association devrait permettre, si les idéaux, les querelles d’écoles et les diverses mouvances sont mises au placard, de concevoir un territoire dans lequel des territoires seraient en relation et non en affrontement.
Les dynamiques des décennies à venir doivent être projetée, non pas par des chiffres et des statistiques mais par des projets territoriaux. Cet acte n’est réalisable que si le chercheur se détache de la relation homme/nature et se réapproprie l’interface humanité/espaces terrestres pour concevoir l’humanité sur son seul support de vie. Ceci nécessite des conceptions de réseaux, d’habitats et d’implantations. En un mot des bouleversements majeurs dans lesquels le territoire français serait pris dans sa totalité comme support de vie.
Ce ne sont que des pistes de réflexion qui nous orientent en direction de la disparition des territoires des populations dites problématiques.
Conclusion
Mettre en exergue des formes de territorialisations impose que nous nous attachions aux seuls aspects potentiels de la production de territoires. Dans cette perspective nous n’avons pas abordé les politiques publiques qui s’efforcent de proposer et de trouver des solutions aux populations dites problématiques. Quelques liens ont été faits avec des actions étatiques ou des collectivités locales par exemple avec les actions de rénovations urbaines. Ce n’est en rien une négation des actions entreprises et de la reconnaissance des dynamiques urbaines initiées. Nous nous sommes inscrit dans une démarche dont l’objet est de montrer comment, par quels mécanismes et engendrant quels types de conséquences des territoires propres aux populations dites problématiques étaient élaborés au cœur des tissus urbains.
L’approche ainsi proposée demeure restrictive et focalisée sur des aspects négatifs de nos sociétés puisque, nous n’avons retenu principalement, que des dysfonctionnements et des travers aux multiples actions développées en urbanisation ou aménagement. Toutefois, la prise de conscience de ces réalités, toutes proportions gardées, permet à chacun de nous de percevoir des territoires propres aux populations dites problématiques au sein de l’urbain. Elle facilite la reconnaissance de mouvements spécifiques qui, une fois connus et reconnus, peuvent être plus facilement limités, gérés et orientés afin que l’urbain devienne plus humain pour chaque habitant.
Les différents organismes étatiques ou locaux proposent des réponses ponctuelles à une multitude de réalités sociétales pour que chaque citoyen puisse parvenir à se loger dignement. Cependant, de nombreux efforts sont encore à entreprendre dans les domaines des actions concertées afin que le territoire national soit pris en considération dans sa globalité et non par l’intermédiaire de l’urbain. Il est vrai que les zones de résidence sont importantes et sont source de revenus ou de prestige. Mais des actions de qualité localisées, au rayonnement restreint, ne peuvent pas servir les populations dites problématiques, car dans l’absolu leurs difficultés sont transportées ailleurs. Il est donc nécessaire de concevoir des réponses hiérarchisées afin que les zones urbaines ne soient plus le centre d’intérêt des décideurs. C’est-à-dire que le territoire, avec ses zones non urbanisées, trouve sa place de support de vie pour toutes les populations. En d’autres termes concevoir la gestion du territoire national non pas par ces pleins – l’urbain – mais par ces vides : les zones périurbaines et rurales. Ce basculement n’est pas simple puisque les centres urbains, dans cette perspective, perdraient leur main mise sur les marges de leurs expansions.
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[3] Nous ne cautionnons pas le terme de sciences molles. Nous défendons la terminologie de science souple. Ce choix atteste des potentialités propres à chaque domaine scientifique. Nous pouvons nous saisir d’une partie de la réalité perceptible et observable afin de la rendre accessible à tout un chacun. Les résultats obtenus sont vérifiables, quantifiables, comparables et reproductibles ce qui satisfait à une démarche scientifique. Il est vrai que le caractère falsifiable est attendu, pour notre part nous laissons le soin à autrui de le démontrer.