Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 09:04

La complexité est de mise pour parvenir à la reconnaissance d’un Etat Palestinien. Tous les efforts des occidentaux avec Sarko qui se démène dans toutes les directions afin de parvenir à démontrer ses multiples dimensions internationales ne parviennent pas à mettre en place une perspective cohérente pour la reconnaissance d’un Etat Palestinien. L’existence, la perception et l’acceptation de la Palestine en tant qu’entité spatialisée ne pose pas trop de contraintes. En revanche, l’Etat Palestinien avec les constituants d’un Etat : des représentants reconnus, des acteurs diplomatiques et une entité territorialisée soulèvent nombres de problèmes. En effet, au niveau des représentants il demeure des tensions. Pour les diplomates les financements de la représentation palestinienne suggère quelques dépendances. Enfin, au sujet de l’entité territorialisée, là nous touchons la pierre d’achoppement de la reconnaissance de l’Etat Palestinien. La théorie des territoires de Brun-Picard Yannick, rappelle sans détours qu’un territoire reconnu impose la détermination reconnue de ses marquages, de ses constituants et de ses limites, bases sur lesquelles débutent toutes discussions. Dans le contexte actuel où les limites, les frontières, tracées pour la constitution territorialisée d’un territoire palestinien ne sont pas posées, il est impensable de parvenir à une discussion sur l’Etat en lui-même puisque sa référence de territorialisation n’est pas partagée par les acteurs de cette construction et surtout qu’aucun intervenant n’agit pour proposer des frontières en adéquation avec la réalité des conflits et des actions contre lesquelles Israël a dû réagir afin de préserver son existence. Il est vrai que l’Etat Israélien occupe des territoires qu’il s’est approprié suite à un conflit armé, une guerre, menée pour la préservation de son intégrité. Des parcelles ont été conquises par un acte de combat. Ces parcelles ont été valorisées développées et préservées par les colons. Aujourd’hui, des analystes occultent ce qui les dérangent et font table-rase des affrontements, des menaces et de la situation dans laquelle se trouvait Israël lorsque les gains territoriaux ont été effectués. L’attitude d’Israël vis-à-vis des Palestiniens mérite des critiques. Néanmoins, il ne faut pas oublier, sous couvert de la mémoire immédiate, de la satisfaction de quelques groupes de clientèles et sous la toute puissance de l’argent et des idéaux, qui pour l’heure désagrègent nos structures sociétales afin de satisfaire des volontés électoralistes, qui ne voient pas plus loin que leur élection au détriment des populations, que si nous cautionnons des formes de terrorismes pour faire reconnaitre un Etat nous aurons d’ici peu de grave problèmes. Certains vont dire : « La France avec ses résistants voulait bouter hors de France les envahisseurs ! ». C’est vrai. La France était une nation avec un territoire reconnu, et elle demeurait la France. Les espaces destinés au futur Etat Palestinien ne sont pas un territoire en tant que tel puisqu’il n’est pas territorialisé, puisqu’il y a eu une guerre et surtout puisque des acteurs de la zone refuse de reconnaitre l’existence d’Israël. Nous nous trouvons dans un monde gris, ne sachant pas où se termine le noir et où commence le blanc. Les acteurs, les décideurs et les intervenants ont l’obligation de fixer le territoire destiné à la Palestine en prenant en considération les faits qui dérangent en balayant les idéaux aux services du pétrole et des flux financiers qui perfusent des entités qui mettent en esclavage les populations. Actuellement nous voyons des idéaux s’affronter avec le refus doctrinaire de la toute puissance idéologique d’admettre qu’il y a plusieurs décennies des nations fomentaient la destruction de l’Etat d’Israël et qu’aujourd’hui ces mêmes nation ont toujours à l’esprit l’éradication de cette nation. Les diplomates, les représentants et les organisations de soutiens de toute obédience sont aveugles aux réalités. Chaque partie reste fixée, arcboutée sur ses croyances et ses idéaux en refusant que des extérieurs viennent mettre à plat les problèmes en toute équité. Pour cela il est impératif de faire digérer et d’expliquer les affrontements nés il y a près de cinquante ans. Cette démarche impose de l’humilité, du décentrement et de l’équité.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de geosociologie.over-blog.com
  • : Mettre en relation différents regards en fuyant la critique positive, le politiquement correct, la médiocratie, l'infaillibilité ou toute autre forme de légitimité fondée sur une normalité et/ou une normalisation restrictive. Les propos tenus et présentés ont pour objectifs d'ouvrir des débats, de montrer qu'il existe autre chose que l'intellectualisme à courte vue, le gargarisme d'une élite auto-proclamée comme référence.
  • Contact

Recherche

Archives

Liens