Un retour rapide sur l’interface ruralité/urbanité définie par Brun-Picard Yannick il y a quelques mois. Je porte à nouveau mon attention sur cette interface ruralité/urbanité mais dans le contexte de la Palestine. En effet, je m’efforce de percevoir, analyser, comprendre et peut être expliquer en quoi ce concept d’interface ruralité/urbanité s’avère pertinent dans le cadre d’une approche en profondeur des dynamiques sociétales des populations des territoires palestiniens.
Brun-Picard Yannick a insisté et théorisé sur les potentiels emplois porteurs de ce concept tout particulièrement dans les domaines des études des dynamiques territoriales, des extensions spécifiques de parcelles liées à des activités sociétales de natures économiques, d’aménagements ou de représentations. Ces aspects pour la Palestine, un Etat en devenir, ne peuvent pas être étudiés car nous n’avons pas les données spatiales de répartitions, de flux et de comparaison pour analyser les évolutions en fonction de temporalités fonctionnelles et propres aux différents phénomènes sources de dynamiques territoriales.
La Palestine mérite cependant une attention soutenue. Nous avons pour information des villes, des trames urbaines envahissantes, des développements qui semblent anarchiques, des extensions non concertées et des aménagements faits ponctuellement sans schéma d’entente entre les acteurs de l’urbain et les possédants du rural. Ainsi, les espaces, dits ruraux, se trouvent mis en coupe réglée par les investisseurs, qui œuvrent à grand renfort de financements obscurs, pour implanter aux marges des zones urbaines de nouvelles parcelles construites sans concertations, partenariat et échanges avec les populations qui pour les activités rurales ne cessent de reculer face au déferlement urbain.
Dans ces conditions se posent les problèmes de la gestion des territoires dans leur globalité, dans leur spécificité et dans leur destination. Se pose le problème du devenir des espaces dits ruraux phagocytés par l’urbain, limitant drastiquement les potentialités agricoles d’autosubsistances au détriment des plus démunis et augmentant ainsi la dépendance à toute forme d’aide.
Le concept d’interface ruralité/urbanité s’il était employé pour le développement équilibré et projectif des territoires de la Palestine devrait être le vecteur à une préservation de la qualité de vie toute relative dans ces parcelles, devrait facilité les développements à même de permettre l’implantation de zones d’activités et surtout des ententes efficaces afin que les terres arables ne sont pas utilisées pour du béton mais pour de la culture en concevant une gestion adaptatives des implantations.
L’interface ruralité/urbanité s’avère à mon sens un outil pertinent, performant et évolutif à même de répondre au devenir des territoires Palestiniens et du futur Etat Palestinien lorsqu’il aura répondu à toutes ses errances de gestions, d’orientations et de choix pervertis par les idéaux et non par l’avenir des populations.