Le ministre vient de mettre en place une nouvelle commission d’étude des violences scolaires : c’est une très bonne chose.
Mais et le Mais est de taille !
Est-ce que le seul conférencier qui depuis une décennie démontre, expose et théorise sur le thème des violences scolaires non signalées, c’est-à-dire sur la réalité de ce qui se passe dans les cours de récréation et que les experts prétendent connaître, sera recruté pour y participer et mettre en lumière ce que les illusionnistes ne veulent pas que l’on rendre explicite ?
Pour ma part je doute fermement que Peillon possède suffisamment de courage pour qu’un hors des cursus, hors des réseaux, hors des normes, hors du léchage de bottes, hors des clientèles, puisse être recruté décemment dans ce club de prétendus spécialistes.
Je doute fermement que Yannick Brun-Picard qui depuis une décennie démontre les dynamiques des violences scolaires non signalées intègre un tel organisme où il serait enfin rémunéré à son niveau de qualification. Ce n’est pas politiquement correct de reconnaitre une personne qui jette au visage des spécialistes leurs errances.
Bien-sûr, si Peillon veut réellement agir, s’il veut répondre à ce fléau que les spécialistes ne font qu’effleurer, s’il veut rentrer dans la réalité de l’enfer que vivent nombre d’élèves, il lui faudra le courage d’aller chercher un électron libre pour œuvrer à la recherche de solutions.
Nous verrons si le changement c’est maintenant, ou, si comme d’habitude les spécialistes vont prendre leurs copains, leurs réseaux et leurs cercles pour servir leurs clientèles au détriment de l’avenir de l’éducation dite nationale, de l’Etat et de la France … !