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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 08:32

Des rafles dignes de celle du Vel d’hiv viennent d’alimenter les médias. Des réseaux de prostitution ont été égratignés et des prostituées arrêtées. La communication bat son plein.

Néanmoins, la prostitution est toujours et encore au même point. Nous avons des réseaux qui proviennent de l’est, de l’Asie et du centre de l’Europe qui alimentent les bords des routes et mettent les filles en esclavagisme sexuel.

Les prostituées sont présentes dans les mêmes lieux. Elles se répandent aux portes des écoles, à proximité des centres commerciaux à l’entrée des zones industrielles. Ces faits indubitables ont été démontrés par Brun-Picard Yannick.

Les prostituées, afin de gagner en sérénité, prennent possession de l’interface ruralité/urbanité. Ce n’est pas une nouveauté. Avec leurs camionnettes, et leurs voitures elles tiennent les points névralgiques à la pratique de l’activité tarifée. Il est vrai que dans le Var elles se font plus discrètes.

La prostitution est une violence faite aux filles, au moins au trois quart d’entre elles, qui sont soumisses par la force à des maquereaux dont la seule finalité est de faire du fric. Les filles et les garçons sont écrasés par le joug du client, surtout celles et ceux qui sont sur le bord des routes.

Ces prostituées sont déposées au matin par les souteneurs et surveillées afin d’évaluer le nombre de passes. Le soir venu ils les jettent au centre ville à Canne voir à Nice afin de remplir un peu plus leurs poches. Elles, elles n’ont eu que le temps de se rincer les fesses, et encore !

La prostitution semble être un mal nécessaire. Il faut dire que les médias mettent en avant des comportements féminins pour lesquels donner ses fesses et sa bouche pour avancer socialement est une norme et pour d’autres une obligation de la position horizontale. Cette forme de prostitution sociétale cette violence faite aux femmes voire parfois aux hommes semble ne déranger personne.

La prostitution est un exutoire pour ceux qui ne peuvent avoir de rapports sexuels, ils y trouvent un semblant d’existence. Mais elle donne aux jeunes filles des modèles effrayants car pour elles se promener en tenue incendiaire est normal et lorsqu’il y a des problèmes pas de responsabilités.

L’éducation nationale, l’enseignement, ne tient pas sa place et son rôle. La prostitution devient une normalité des la perversion sociétale dans laquelle la toute puissance de l’argent est la seule légitimité. La prostitution donne l’image de la liberté : je donne mon corps à celui qui paye le plus et je peux faire payer ce que je veux, ensuite je vais me laver les fesses et c’est fini !

Tant que l’administration française refusera de concevoir que la prostitution a des dynamiques de territorialisation, qu’elle s’approprie l’interface ruralité/urbanité et qu’elle constitue des interfaces humanité/espaces terrestres dans lesquelles les clients, les maquereaux, les filles et les supports s’imbriquent, rien ne changera.

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commentaires

M
totalement d'accord avec cet article<br /> <br /> comme pour beaucoup de questions vérrouillées par le fric (et la "mafia" également)<br /> l'immobilisme règne, si ce n'est pas de pire en pire<br /> et ce ne sont pas quelques "opérations coup-depoing" sur-médiatisées et pouvant "victimiser" les réseaux qui feront un changement en profondeur!<br /> <br /> alors que faiore?<br /> Comment faire?<br /> <br /> la question reste "sur le grill"!
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B
<br /> <br /> très vrai, faut-il que les politiques lisent et aient le courages de se prendre en mains... à voir<br /> <br /> <br /> <br />

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