La volonté de reconnaissance de la Palestine est parfaitement compréhensible. Toutefois, il se pose le problème du territoire. Les théories de Brun-Picard Yannick sur les dynamiques de territorialisations, sur les territorialités identitaires et surtout sur les mécanismes de la production des territoires semblent totalement ignorées alors qu’elles démontrent l’obligation incontournable du support physique indiscutable pour fonder d’une manière inaltérable un Etat.
Les théories de territorialisations par la violence de Brun-Picard Yannick sont en corrélation avec les réalités auxquelles doivent faire face les représentants palestiniens. En effet, ceux-ci véhiculent, soutenus par des extrémistes idéologues, que leur Etat est institué et qu’il doit être reconnu dans la situation actuelle. Cela est impossible puisqu’un territoire ne peut être validé que lorsque les limites, les marquages et ses structures ont été exposées, définies et observées par ceux qui vont le reconnaitre.
Dans cette position nous sommes devant des discours idéologiques. Quel que soient les fondements de ceux-ci, leur pertinence ou leur véracité, ils ne peuvent pas suffire à établir les bases territoriales d’un Etat. Un Etat doit posséder un territoire défini, tracé et reconnu par les partenaires. Tant que le territoire ne sera pas tracé sur des cartes l’Etat Palestinien ne pourra pas être un Etat au sens entier.
La situation actuelle est une démonstration de la surenchère démagogique politicienne et électoraliste de mouvances idéologiques qui exploitent tous les filons potentiels afin de parvenir à une reconnaissance sur des bases fallacieuses. Les politologues, les idéologues et les diplomates nous roulent dans la farine. Comment un Etat peut-il avoir un fondement sans un territoire reconnu ?
Le problème de la Palestine est de mettre à plat le tracé de son territoire tout en affirmant qu’elle tend à devenir un Etat réel avec un territoire marqué dans les tracés internationaux. Sans le tracé initial pas d’Etat puisqu’il ne peut pas avoir de légitimité. Seule l’idéologie pour l’heure guide les actions des extrémistes comme celui qui s’exprimait dans C’dans l’air vendredi. Il blablatait sur les attentes, les obligations, l’existence du peuple, sur les droits de vivre, d’être considérés et d’avoir une nation, sans dire que l’impératif était de tracer les limites de ce nouvel Etat.
C’est-à-dire qu’il se pose comme les délinquants en phase de conquêtes territoriales dans les tissus urbains : ils avancent leurs points, sans pour cela marquer et prétendent que là où ils se trouvent c’est leur territoire et que la police n’a pas le droit d’y pénétrer. Les représentants palestiniens agissent de la même manière ils se répandent mais refusent de tracer leur territoire car une fois le tracé entériné par toutes les parties concernées ils ne pourront plus sortir de leurs limites, tant que celles-ci ne sont pas fixées ils peuvent se livrer à toutes formes d’exactions en affirmant qu’ils luttent pour leur territoire, et dans le même temps Israël peut dire la même chose en préservant ses colonies.
Ce qui nous ramène aux théories de Brun-Picard Yannick sur les territoires, les dynamiques de territorialisations en fonction de territorialités identitaires. En toute simplicité que les politiques, des historiens et des géographes avec quelques diplomates se posent devant des cartes avec le terrain et qu’ils effectuent la délimitation intangible des territoires Palestiniens et dans le même temps d’Israël et l’Etat Palestinien verra le jour sans trop de tension. Ha, de vrais historiens, géographes et géosociétologues, pas des bouffons bouffis d’orgueil, d’infaillibilité que l’on trouve dans les universités et qui sont responsable de la situation actuelle du fait de leur incompétence, leur idéaux et leur infaillibilité.