La Syrie est un territoire en guerre civile. Depuis des mois ce pays voit ses citoyens être méthodiquement effacés par un pouvoir autiste, aveugle et infaillible. Parvenir à la PAIX n’est pas une action simple. Des géographes se sont penchés sur ce problème.
Un colloque : http://www.acfas.ca/evenements/congres/programme/80/400/439/c , ne fait que soulever de nouvelles questions et met en perspectives des options, parfois novatrices pour répondre à des conflits, des affrontements voire des guerres ouvertes au cœur d’une nation où ses ethnies s’entredéchirent.
Des géographes qui s’efforcent d’œuvrer pour la paix n’est pas une nouveauté. Déjà, il y a plusieurs décennies, ils furent à l’origine de partages territoriaux, pas heureux dans leurs devenirs et qui sont les sources aux affrontements contemporains. Aujourd’hui ils s’efforcent de construire la paix, la recherche de paix par le concept d’interface.
Un ouvrage à paraitre : http://livre.fnac.com/a4246636/Edith-Mukakayumba-La-geographie-en-question met en évidence le devenir des plus obscurs de la géographie si l’intellectualisme à courte vue des politiciens et autres pavloviens s’enferment dans l’espace en faisant la négation de l’interface humanité/espaces terrestres, objet de la géographie, à même d’être un vecteur de réponses efficientes et pertinentes suggérées : http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/50/16/53/PDF/TheseCana2.pdf .
Œuvrer pour la PAIX impose aux acteurs, aux agissants, aux intervenants et aux belligérants de vouloir agir dans cette direction en s’appuyant sur l’interface d’interrelation. C’est-à-dire le territoire où se déroulent : le conflit, les dynamiques existantes, les entités sociétales présentes et les orientations vers lesquelles les différents acteurs souhaitent tendre.
Cela signifie que dans cette perspective, tous les constituants d’une interface humanité espaces/terrestres sont mis en synergie pour produire une construction viable pour la paix. C’est une mise pratique des travaux de Brun-Picard Yannick sur les violences : http://www.erudit.org/revue/cgq/2009/v53/n150/039185ar.html?vue=biblio, et bien entendu aussi des développements exposés à Montréal sur la construction de la paix.
Nous avons ainsi un « chercheur » qui démontre les mécanismes de production de territoires par la violence en employant le vecteur de l’interface humanité/espaces terrestres, qui aborde sous la même approche la production de la PAIX en mettant en exergue les mécanismes et les articulations pour parvenir à sa production en passant par le concept d’interface humanité/espaces terrestres.
La notion, de guerre et de paix,mise en avant dans ce titre ne signifie pas que cet auteur et que ses approches et autres théorisations détiennent la vérité. Simplement, ce court rappel de l’existence de regards différents du pavlonisme, atteste que des pistes peuvent être développées pour répondre aux fléaux de nos sociétés.
Ce pose alors un problème : accepter qu’une personne qui n’appartient pas aux réseaux, aux cercles et aux clientèles, puisse avoir une tribune et que ces travaux sur les violences, les violences scolaires et la construction de la paix, qui appartient aux réponses aux violences, puissent être valorisés par des institutionnels qui sont sourds à tout ce qui ne provient pas des chapelles normalisées.
François va-t-il avoir le couragede dire aux institutionnels d’avoir le courage de mettre en sommeil leur infaillibilité et d’aller chercher cet anachronisme ? Pour ma part j’en doute ! Pour cela il faudrait que les institutionnels acceptent de s’être fourvoyés en s’enfermant dans des doctrines idéologiques et surtout de ne pas pratiquer la praxéologie. Elle n’est pas enseignée car trop exigeante pour les enseignants ce qui est intolérable dans un système éducatif qui ne fait que donner l’illusion.
La guerre en Syrie réclame pour trouver des solutions de concevoir ce pays comme une interface. Tant que cette notion, ce concept d’une géographie science des espaces terrestres des hommes, ne sera pas ancrée dans les démarches, les solutions proposées demeureront du colmatage aléatoire. Un seul point de vue ne peut pas suffire pour apporter des réponses. En revanche un outil de cohésion et de cohérence porteur de convivance est en mesure de soutenir la volonté de répondre.
Cet outil, cet objet, qu’est l’interface humanité/espaces terrestres, peut être employé pour tous les conflits et les affrontements existants actuellement et pour ceux qui se dessinent sournoisement dans les concentrations urbaines. Ce transfert de paradigme est indispensable à la production d’analyses, de compréhensions et de réponses pertinentes pour les phénomènes observés.
L’intellectualisme pavlovienenterrera-t-il ce pas en avant, ce paradigme des sciences humaines, alors qu’il permet de mettre en corrélation un territoire, ses dynamiques, ses sociétés et ses aspirations dans un cadre théorique ? Pour ma part, je crois, et bientôt je serai convaincu, que ces propositions demeureront dissimulées et ignorées car trop dérangeantes pour tous ceux qui refusent qu’un nouveau paradigme fasse se mouvoir les mouvements inertiels rétrogrades des intellectualistes pavloviens.